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La filière Emballage plastique marque sa prudence face aux incertitudes économiques

Françoise Albasini

Prudence, modification durable de la structure du marché, et économie circulaire sont les trois points forts que révèle l’enquête menée par l’association professionnelle Elipso auprès de ses adhérents qui représentent 320 entreprises d’emballages plastiques.

Afin d’évaluer les impacts et perspectives du COVID-19 sur l’activité de la filière emballages plastiques (rigide et souple), Elipso a mené une enquête auprès de ses membres du 20 avril au 8 mai 2020. Le pourcentage des entreprises participantes est représentatif de la situation que l’économie traverse actuellement.

En effet, 86 % des répondants appartiennent au secteur alimentaire et 45% à celui de l’hygiène-beauté. Deux secteurs qui ont été particulièrement dynamiques en GMS pendant le confinement et qui le restent. Pour le secteur hygiène-beauté, il faut toutefois noter que c’est le rayon hygiène qui a été plus actif. Enquête également intéressante puisque 60 % de l’activité des répondants recouvre la fabrication d’emballages primaires.

Si 47% des entreprises constatent une baisse des commandes clients en avril 2020 en comparaison avec le mois d’avril 2019, sur l’ensemble des entreprises seules 12 % enregistrent une hausse de production supérieure à 10 % en avril 2020 par rapport à 2019 vs 38 % en début de confinement.

Ce qui fait dire à Françoise Andrès, présidente d’Elipso, «pour l’ensemble des emballages plastiques, tous secteurs confondus, la production 2020 ne dépassera pas la production 2019. La hausse en trompe l’œil de certaines familles d’emballages (alimentaire à destination de la grande distribution et hygiène) en début de confinement ne compensera pas la baisse de l’ensemble des emballages plastiques».

Si l’on admet que l’emballage est un facteur avancé pour évaluer la santé de l’économie, le manque de demande client n’est pas un bon signe. En effet, il est considéré comme le principal facteur limitant leur production pour 40 % des répondants de l’enquête Elipso. D’où l’incertitude qui pèse sur les secteurs clients ; la moitié des adhérents considère « qu’un retour à la normale ne se fera pas avant six mois à un an ». (Photo Elipso)