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Trois mesures de soutien à la filière viticole française

Françoise Albasini

A la demande du soutien formulée par des sénateurs en avril à la filière vigne et vin française, le gouvernement français a répondu favorablement.

En avril dernier, des sénateurs avaient interpellé le ministre de l'économie et des finances sur les difficultés qui s'accumulent pour la filière vigne et vin française : marchés et salons annulés, restaurants fermés, difficultés pour trouver de la main d'œuvre saisonnière, problèmes de trésorerie, conflit commercial avec les États-Unis, incertitudes autour du Brexit, instabilités des différents marchés internationaux… Ce sont plus de 85 000 entreprises (exploitations, caves coopératives, négociants vinificateurs) qui sont concernés partout en France.

Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, et Olivier Dussopt, secrétaire d’Etat auprès de Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, qui avaient réuni en visioconférence l’ensemble des acteurs de la filière vitivinicole ont annoncé trois mesures de soutien spécifiques au secteur pour « assurer la stabilité du marché et la poursuite de leur activité » :

 des exonérations de cotisations sociales pour les TPE et PME les plus en difficulté ;

 un dispositif de distillation de crise à hauteur de 140 millions d’euros ;

 une relance de la demande d’un fonds de compensation au niveau européen.

Les ministres ont insisté sur le fait que le plan proposé est une 1ère étape et qu’il y aura une clause de revoyure organisée dans les prochaines semaines pour renforcer le plan si nécessaire, notamment via une aide supplémentaire aux distilleries françaises.

Les ministres ont, notamment, rappelé l’ensemble des mesures de soutien aux entreprises déjà mises en place par le gouvernement et auxquelles le secteur est pleinement éligible (fonds de solidarité, prêt garanti par l’Etat, report de cotisations sociales et d’impôts, chômage partiel…).